Bruno Guimaraes (OL) : « J’étais presque entré en dépression »

Bruno Guimaraes (OL) : « J'étais presque entré en dépression »

«C’est la première fois que je dis cela. J’ai joué blessé pendant quatre ou cinq mois. J’ai eu une forte inflammation. J’ai failli couler. J’ai eu une période très difficile. « 

Ces propos, forts, d’une rare sincérité dans le monde du football professionnel, permettent de mettre en lumière la demi-saison de Bruno Guimaraes (23 ans), que l’on a pourtant connu extravagant à son arrivée à l’OL, lors des derniers jours du transfert hivernal. fenêtre 2020. Si les Brésiliens ont souvent besoin d’une période d’adaptation avant d’exprimer la plénitude de leur talent en Europe, le natif de Rio de Janeiro s’est immédiatement imposé comme une sentinelle dans la défense supérieure, rendant le jeu plus fluide pour son équipe, rayonnant de son disponibilité permanente et sa délicieuse qualité de pied.

« Je pensais que cette douleur ne passerait jamais »

Une adaptation explicite, brusquement interrompue par l’interruption du championnat de France, qui faisait allusion à son lot de promesses finalement non tenues lors de l’épopée européenne du «Final 8» en août. Même si l’OL y a brillé collectivement, se distinguant en éliminant la Juventus Torino puis Manchester City, l’influence de Bruno Guimaraes sur le jeu de son équipe s’est avérée bien moins significative. Aujourd’hui, il lève le voile dans une période difficile: «J’ai dû passer quatre ou cinq mois à m’entraîner et à prendre des médicaments, à faire des infiltrations. J’ai perdu 2 pouces de masse musculaire sur l’une de mes jambes. J’essayais de jouer pour l’OL, de jouer la Ligue des champions quand je ne pouvais pas vraiment faire ça. « 

Le club et le joueur n’ont jamais vraiment communiqué sur cette blessure. Alors que le déclin du nouvel international Auriverde pourrait être critique, alors que son influence sur le jeu s’est affaiblie sans pouvoir trouver une explication évidente, le joueur compte aujourd’hui sur la douleur physique et la psychologie qu’il a endurée pendant longtemps: « C’était un problème de genou.pourrait jouer avec mon chien, ou même grimper à une échelle sans que cela ne me fasse mal.C’était une période difficile pour moi.Je pensais que cette douleur ne passerait jamais.Mais aujourd’hui, je vais bien, je suis très près de me remettre du masse musculaire manquante sur une de mes jambes. « 

« J’ai dit à Juninho que j’étais triste »

Guimaraes avoue être à la retraite en lui-même pendant cette période délicate (« c’est normal quand une personne est triste »), explique-t-il en échangeant avec Juninho, son directeur sportif, l’homme qui l’a fait venir à Lyon: « On en a parlé. J’ai dit. lui que j’étais triste que je prenne soin de mon genou C’était 5 mois d’inflammation et la douleur n’est jamais partie C’était le moment le plus compliqué de ma carrière je l’ai gardé avec moi, c’est la première fois que je dis ça. Mais le plus important, c’est qu’aujourd’hui je me sens en forme. Et je veux qui est le plus important. J’ai perdu ça quand j’ai eu un problème au genou. « 

S’il revient à l’entraînement, avec un match particulièrement bon face à Angers dimanche dernier, Bruno Guimaraes n’a pas été épargné par les critiques cette saison, après avoir enchaîné divers services parfois ennuyeux et insouciants, loin des séquences de jeu passionnantes dont il dispose. s’est déjà montré capable de produire. L’équipe lui accorde en outre une moyenne de 4,76 sur l’exercice en cours, loin des 5,83 récompensant les six matches disputés à son arrivée.

«Si je dis que je ne regarde pas les estimations de L’Équipe, c’est faux! « 

Après avoir brièvement feint l’indifférence, il a finalement concédé, non sans méchanceté, en accordant une certaine importance aux rangs de L’Équipe, qu’il juge trop durs: «J’ai beaucoup regardé, mais aujourd’hui je ne regarde pas. Eh bien … Si je dis « Je ne regarde pas! C’est faux! Je regarde, mais je ne suis pas du tout d’accord. Au début de la saison, je sais que je ne me sentais pas bien. J’avais mal. Vous aviez raison sur cette période , mais plus maintenant. Je pense que je mérite 6 en moyenne, ou 5, peut-être. « 

Désormais quasiment en pleine possession de ses ressources, Guimaraes prévoit avec ambition la fin de la saison de son club. A commencer par le déplacement à Nantes, dimanche soir (21h00): «Ils ne font pas bien en championnat, ils feront donc tout pour gagner. Ils ont pour objectif de sortir du bas du classement, donc ce sera un match très difficile, nous devrons transformer nos chances en buts. « 

« Nous jouerons nos vies contre Lille et Monaco »

Les ambitions de Rhône sont proclamées avec moins d’ardeur qu’il y a quelques semaines, alors que les supporters de l’OL approchaient de la fin du championnat en annonçant aux joueurs une dizaine de «finales» à disputer. Une série qui a mal débuté (nuls à Reims et Lens, défaite face au PSG), jusqu’aux trois points face à Angers, ce qui nous permet de garder espoir et confiance: «On sait qu’on n’a pas bien commencé ces dix derniers matches, mais nous sommes toujours dans la course. Nous avons des confrontations directes avec Lille et Monaco. Nous pouvons encore gagner le championnat. Ce que je peux dire aux supporters, c’est que nous ferons tout pour y parvenir. « 

L’acceptation ultérieure de Lille suivie du déplacement à Monaco permet effectivement à l’OL de garder éventuellement le contrôle de son destin, en cas de résultats positifs: «Ce seront les deux matches les plus importants de la saison. gagner le championnat ou aller en Ligue des champions. Mais si nous perdons, ce sera plus compliqué. Nous jouerons donc nos vies pendant les prochaines semaines! « 

publié le 17 avril 2021 à 20:16 mis à jour le 17 avril 2021 à 21:39