Ouais ! Que demander de plus ? C’est vraiment une saison parfaite avec la montée et le titre. J’ai eu l’occasion de jouer de nombreux matchs en tant que titulaire, même si j’en ai raté certains à cause d’une blessure. Mais dans l’ensemble, j’ai pratiquement joué tous les matchs auxquels j’aurais pu jouer. Ce fut donc vraiment une saison réussie, à tous points de vue, tant personnel que collectif. Franchement, on m’aurait proposé qu’en début de saison je signe des deux mains.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous : la montée ou le titre ?
J’ai ressenti plus d’euphorie en montant. Pour le titre peut-être qu’on était un peu plus préparés ou qu’on s’en doutait un peu plus. Nous avons été moins surpris, alors que la montée a été vécue comme un point culminant. Nous étions comme « nous l’avons fait! » Nous étions arrivés à la fin de quelque chose. Dans la victoire contre…
Ouais ! Que demander de plus ? C’est vraiment une saison parfaite avec la montée et le titre. J’ai eu l’occasion de jouer de nombreux matchs en tant que titulaire, même si j’en ai raté certains à cause d’une blessure. Mais dans l’ensemble, j’ai pratiquement joué tous les matchs auxquels j’aurais pu jouer. Ce fut donc vraiment une saison réussie, à tous points de vue, tant personnel que collectif. Franchement, on m’aurait proposé qu’en début de saison je signe des deux mains.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous : la montée ou le titre ?
J’ai ressenti plus d’euphorie en montant. Pour le titre peut-être qu’on était un peu plus préparés ou qu’on s’en doutait un peu plus. Nous avons été moins surpris, alors que la montée a été vécue comme un point culminant. Nous étions comme « nous l’avons fait! » Nous étions arrivés à la fin de quelque chose. Lors de la victoire face à Niort (2-0) qui a scellé la montée, avec l’envahissement de la pelouse par des spectateurs non préparés, l’émotion a été décuplée. Alors qu’à l’époque du titre il y avait une autre invasion, mais ce n’était pas la première fois ça nous a moins surpris. Nous avions déjà préparé quelque chose pour la veille du titre, mais nous n’avions rien préparé pour la montée. C’était vraiment de l’improvisation, c’était le beau côté avec plus d’émotions.
Quels souvenirs garderez-vous de ces différentes célébrations ?
Nous avons bien fêté l’ascension. Il n’y avait rien de fou, rien de spécial, sauf que tout le monde s’est mis à danser. On ne pensait pas que certains en étaient capables ! Pendant la saison, nous n’avons pas eu un moment où nous avons pris un verre ensemble, nous n’avons pas fait la fête, nous étions tous assez sérieux. Avec un peu d’alcool, on s’est tous un peu redécouvert. Lorsque nous buvons, nous sommes tous un peu différents. Là, nous nous sommes tous détendus et avons bien rigolé ensemble.
Les rugbymen du Stade Toulousain ont l’habitude de fêter les titres sur la place du Capitole. Comment vous êtes-vous senti devant le public à leur place ?
Ce n’était pas aussi rempli que le Stade Toulousain, mais c’était un super moment, quelque chose de super aussi. S’ils nous l’avaient dit il y a quelques années, nous ne l’aurions jamais cru. Au vu des dernières saisons, cela semblait impossible. C’est la récompense du travail des nouveaux actionnaires. Ils ont réussi à redorer l’image du club. Être tombé en Ligue 2 a certainement apporté quelque chose à la ville qui a trouvé de meilleurs résultats avec une meilleure communication entre les clubs et les supporters. Tout ça a créé la manie, même l’an dernier pendant la période du Covid quand ils sont venus nous soutenir au passage du bus, et cette saison on a joué deux fois dans un stade à guichets fermés. A Toulouse et en Ligue 2 c’est super !
Ton père était fan du TFC avant même que tu ne portes ce maillot. Il doit être sacrément fier aujourd’hui…
Bien sûr ! On n’en parle pas forcément, mais je sais au fond de lui qu’il est super fier. Depuis ma naissance, cela m’a apporté cet amour pour le club, donc moi aussi je suis fan depuis que je suis enfant. Voir son fils porter les couleurs du club qu’il encourageait et voir à la télévision il y a quelques années, je pense que cela devrait le rendre heureux, c’est certain.
Vous participez à 27 matchs sur 38 possibles, plus un groupe de Coupe de France, pour seulement deux défaites (à Caen et Rodez) avec 4 buts et 1 passe décisive. Est-ce votre saison la plus réussie ?
Bien sûr. La saison dernière, c’était surtout pour moi d’apprendre. Là, j’ai pu jouer presque tous les matchs auxquels j’étais disponible. J’ai marqué mes premiers buts en tant que professionnel, j’ai fait ma première passe décisive à ce niveau, ce sont des choses vraiment remarquables. Alors cette saison est forcément la plus aboutie. Je suis très content de ma saison, maintenant je dois continuer à travailler. C’est loin d’être une fin en soi. Nous monterons de niveau, donc ce sera encore plus difficile. Si j’aspire à aller plus haut, il fallait que je fasse telle saison.
Vous êtes en type 11 de Ligue 2 avec cinq de vos partenaires. Est-ce la cerise sur le gâteau en plus de la relance et du titre ?
Oui c’est vrai. Il récompense également tout le travail effectué durant la saison. Vous aider à faire partie de l’équipe qui a remporté le titre. C’est sympa d’être récompensé comme ça, surtout à mon âge [NDLR : ce dimanche 29 mai, il fêtera ses 21 ans]. C’est d’autant plus amusant qu’il s’agit d’un vote des joueurs. Je ne m’y attendais pas forcément, ce n’était pas du tout un objectif. Mais je le prends avec grand plaisir. C’est révélateur de ma saison. Mais j’essaie d’avoir un regard très large sur tout ça [NDLR : il est le seul joueur de Ligue 2 à figurer dans le classement CIES qui liste les 100 joueurs les plus prometteurs de moins de 21 ans dans 32 championnats européens]. Je sais que ça peut aller très vite dans les deux sens. Le plus important, c’est que mon club, mon président et mon entraîneur me fassent confiance. Le reste ne veut pas dire grand chose. Je ne me vois pas plus belle que je ne le suis.
Mais la saison a mal commencé pour vous en septembre avec une blessure au pied qui vous a mis à l’écart pendant deux mois…
La saison avait plutôt bien commencé. Quand je me suis blessé, j’étais encore capable d’installer un petit état. Je ne suis pas parti de zéro, j’ai pu montrer à l’entraîneur ce que je valais et cela lui a permis de revenir plus facilement sur le terrain. C’était peut-être aussi un signe du destin qu’il fallait couper pour redevenir plus fort. Je l’ai utilisé comme ça, travaillant dur pendant ma blessure pour devenir plus complet. Il m’a également aidé tout au long de la saison. Cette blessure, je ne la regrette pas. Peut-être que sans elle, j’aurais joué plus de matchs, mais peut-être que même la fin de saison ne se serait pas aussi bien passée.
Depuis votre premier match de Ligue 2 en octobre 2020 à Ajaccio, avez-vous l’impression que tout va très vite pour vous ?
Je commence un peu à m’en rendre compte quand je prends du recul. La saison dernière, il y a eu des choses intéressantes, même si j’avais pris quelques cartons rouges qui avaient terni ma performance. On avait aussi un coach différent qui me faisait moins confiance. Cette saison j’ai surtout eu l’avantage d’avoir un manager qui m’a permis de me montrer un peu plus. J’ai appris de toutes mes petites erreurs du passé et j’ai attaqué cette saison avec plus d’expérience et surtout avec la confiance du coach. Et ce n’est pas tout, je vais aussi profiter de cette saison pour continuer à progresser.
De quoi rêves-tu maintenant ?
Ligue 1, nous voilà ! Je n’y ai jamais joué auparavant, donc je ne sais pas ce que je vaux à ce niveau. Il faudra surtout se mettre à jour, garder le club et voir jusqu’où on peut aller. Je n’ai pas beaucoup de rêves, je veux surtout essayer d’être le meilleur possible. Alors, où cela finira-t-il ? Ligue 2, Ligue 1, Ligue des champions ? Je ne sais pas… Je ne me fixe pas d’objectifs ni de limites. Je suis déjà content de vivre tout ça, le but est que ça continue. J’essaie juste de me donner les moyens d’aller le plus loin possible pour ne pas avoir de regrets. On verra où ça me mène.
Vous avez reçu une présélection pour l’équipe de France Espoirs. Cela vous donne-t-il des idées ?
Je ne m’y attendais pas du tout. D’autant plus que je n’ai jamais été sélectionné en équipe de France jeune. Alors ça fait plaisir de savoir que le manager de l’équipe de France Espoirs me regarde. Là aussi ça veut dire que j’ai fait une bonne saison et que mes performances se démarquent. Cette fois je n’ai pas été sélectionné, ce n’est pas du tout une déception car je pense que je ne suis pas encore prêt. Il y a des gens formidables devant moi avec des joueurs qui évoluent en Angleterre ou dans le top 3 en France et qui font la Coupe d’Europe. J’en suis encore loin. Mais peut-être que j’irai un jour là-bas et si ce n’est qu’en équipe de France A, ça m’ira très bien !
En attendant, qu’allez-vous faire de votre été ?
Je vais surtout savourer tout ce qui a été fait cette saison. J’ai besoin de couper, c’est agréable de déconnecter de tout ça, de retourner un moment à la campagne, de redécouvrir la nature, des choses simples et de profiter de mes proches. On verra plus tard si je mérite d’aller en France. Cela vous donnera aussi envie de reprendre le travail la saison prochaine [NDLR : la reprise est prévue le 23 juin au TFC]. Si on ne coupe pas, au bout d’un moment le corps peut arriver à saturation, tant mentalement que physiquement. Ce n’est pas le sujet, je suis encore jeune !