Manchester City a battu le Paris Saint-Germain (2-0) et s’est qualifié pour la première finale de Ligue des champions de l’histoire, confirmant la première victoire de l’Angleterre (2-1).
Manchester City a éliminé le Paris Saint-Germain (2-0) et s’est qualifié pour la première finale de Ligue des champions de son histoire, confirmant en Angleterre sa victoire de l’aller (2-1).
Sous le ciel hivernal du nord de l’Angleterre, les «Sky Blues» ont réalisé le match que les Parisiens rêvaient de traverser le canal. En marquant sur leur première occasion (11e) de l’international algérien, les joueurs de Pep Guardiola ont imposé leur rythme dès le début de cette rencontre, qu’ils ont tuée en seconde période après un contre chirurgical (63e).
Réalisme, jeu de transition, solidarité … Les Anglais ont montré tout ce qui manquait à Paris, ce qui à son tour montrait une nervosité qui n’était pas à la hauteur de son rang de finaliste sortant. Comme pour le match aller, les hommes de Mauricio Pochettino ont terminé à dix heures après le carton rouge d’Angel Di Maria (69e) pour une semelle volontaire sur Fernandinho.
Un très mauvais geste qui laisse une très mauvaise image à cette extrémité du terrain, qui jusque-là était irréparable après les qualifications acquises aux dépens du FC Barcelone et du Bayern Munich, tenants du titre. Ces succès avaient fait rêver le PSG et son propriétaire qatari qui avaient touché le trophée tant convoité en août dernier. Mais le 29 mai à Istanbul, ce sont les Emiratis, à la tête du club anglais, qui auront l’opportunité de devenir la première puissance du Golf à remporter la prestigieuse compétition face au Real Madrid ou à Chelsea.
L’absence de Kylian Mbappé, influencé au mollet droit, a pesé lourdement sur une équipe parisienne qui jusqu’à présent a toujours su compter, cette saison, sur ses individualités pour cacher ses défauts collectifs. Neymar, qui a fait de la C1 sa priorité, n’a pas joué à deux comme il l’avait promis. Le Brésilien a raté son match et voulait faire trop de différence lui-même.
Sous ses crampons, un ravin s’est ouvert. Paris a raté son premier but, mais en fin de saison il est loin de décrocher le deuxième voire le troisième. Remplacement de « Kyky » au coup d’envoi, Mauro Icardi a traversé le match comme une ombre sans jamais avoir tiré au but jusqu’à sa sortie (62e). Trois jours après la fin du championnat de France, les Parisiens sont à un point du leader lillois, en espérant une erreur. En coupe, ils ont une demi-finale difficile à Montpellier dans une semaine.
Leur réaction à cette élimination déterminera la couleur de leur équilibre. Pochettino, éternellement optimiste, a vu des raisons de rester face à la ville. Certes, les Anglais dégageaient une sérénité qui contrastait avec la nervosité des Parisiens. Oui, City a montré un meilleur contrôle collectif que le PSG. Mais les coéquipiers de Neymar ont eu leurs chances, et s’ils sont éliminés, c’est aussi parce qu’ils ne savaient pas comment les saisir.
Paris va ruminer en raison de son manque de réalisme lorsque Di Maria s’écarte (19e) alors que la cage était grande ouverte après une mauvaise reprise de Mancun. Trois minutes plus tôt, Marquinhos avait retrouvé la barre transversale sur sa tête (16e). Ces occasions gâchées perpétuent l’illusion que Paris n’était pas loin. Mais on oublie que City a marqué à leur première occasion …
Manchester a facilité la tâche avec un but rapide de Riyad Mahrez (11e) au terme d’un revers qui a débuté par un magnifique dégagement du gardien Ederson. De retour des vestiaires, Manchester a tué la rencontre avec un tueur de bureau, initiée par Phil Foden, dont le centre a retrouvé Mahrez tout seul. Marquant dans la première étape, le natif de Sarcelles, incarnait le réalisme effronté des Anglais, qui aurait pu augmenter le score, notamment du Foot (77e) lors d’une arrivée en roue libre par les Parisiens.