A 4 journées de la fin du championnat, la Ligue 2 offre du suspense dans le haut et le bas du classement. Entre la lutte pour le titre, les places en play-offs et le maintien, il y a de l’enjeux partout.
La Ligue 2 entre dans sa dernière ligne droite. Après les matchs disputés en milieu de semaine, il ne reste plus que 4 matchs cette saison. Profitez-en pour évaluer avant de vous occuper de la 35e journée de ce week-end et voyez que beaucoup de choses peuvent encore se passer à tous les étages. Ci-dessus, un groupe de quatre équipes se bat pour les deux premières places, tandis que le Paris FC et Auxerre décideront définitivement du dernier siège disponible pour les barrages. En bas de tableau, à l’exception de Châteauroux, qui est déjà condamné, Chambly commence mal à espérer se sauver. Il reste donc 7 équipes qui se tiennent en seulement 4 points, luttant pour éviter le match actuellement occupé par Dunkerque.
Après cette réclamation
La montée
La petite détente du mois de mars est passée. Le jeu du leader est peut-être un peu moins extravagant, mais non moins pragmatique, et la vitesse de croisière a été retrouvée. Avec ses 3 coups sûrs sur les 4 derniers matches, l’ESTAC est sur la bonne voie et a même augmenté son avance à 5 points depuis sa victoire à Niort (3-0) mardi soir. Le calendrier lui est également favorable avec une acceptation claire, qui ne promet pas d’être évidente de Grenoble, mais les trois derniers matches contre Châteauroux, Dunkerque et Le Havre, équipes en bout de tableau, devraient lui permettre de récolter le dernier . des points qui manquent pour valider la montée, et pourquoi pas même remporter le titre comme en 2015.
Les Auvergnats laissent également passer la tempête de fin mars-début avril. Ils ont notamment réussi une excellente opération avec une victoire 1-0 sur le terrain du Paris FC cette semaine, qui restait pour une série de 9 matches sans défaite. Ce qui pousse presque définitivement le club de la capitale dans la bataille pour les deux premières places. Ils doivent désormais avoir lieu en fin de saison et si l’acceptation de Châteauroux, déjà vouée à décliner, est formelle, un terrible duel l’attend à Grenoble (4e) après dix jours. Pascal Gatien, très inquiet pour l’Isérois, devra également se mettre en place sans Alidu Seidu, suspendu pour les deux prochains matches, et Yohann Magnin, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. Vient ensuite Sochaux, qui n’aura plus rien à jouer et un voyage à Caen, dont les soins sont loin d’être assurés.
Toulouse, 3e, 62 points, un match en moins
Supprimé la saison dernière, le Tef ‘semblait être sur une autoroute pour revenir tout droit en Ligue 1. Et puis la machine a repris un peu en fin d’hiver. Toujours sur le podium, les Pitchounes ont une finale de saison assez abordable, avec un match tardif à atteindre, mais de la méfiance. C’est un premier déplacement au Paris FC le 1er mai qui donnera le ton à ce sprint final. La suite sera délicate, car il faudra affronter des équipes qui jouent toujours leur survie dans cette Ligue 2. Il faudra se rendre au Havre, puis surtout recevoir Caen et Pau, avant de terminer la saison à Dunkerque, qui avait surpris les joueurs de Patrice Garande dès la première journée. Et puis l’élimination surprise en Coupe de France de Rumilly Vallières, club National 2, pourrait peser sur les esprits.
Malgré lui, le GF38 risque de jouer les arbitres en fin de saison. Son emploi du temps est affreux avec un déplacement à Troyes, la réception de Clermont, la visite d’Auxerre avant de se terminer à domicile sur une note moins dangereuse, Rodez. L’Isérois affrontera simplement trois des meilleures équipes du championnat. Ils peuvent tout aussi facilement recevoir un coup terrible et voler l’une des deux premières places sur le fil, comme ils lâchent leur chemin et restent sagement dans les sauts. Depuis les résultats en milieu de semaine, une place dans le top 5 est presque assurée mais les protégés de Philippe Hinschberger semblent encore plus grands, comme le soulignait Jérôme Mombris à MaLigue2. « Nous n’allons pas nous mentir: nous savons que si nous gagnons les quatre derniers matchs, nous pensons que ce sera une belle surprise à la fin. »
C’est un chemin de fer légèrement ondulé pour les Parisiens cette saison. Leaders lors du premier tiers de la saison, ils se sont retirés avant de revenir aux meilleurs temps. Leur série de 9 matchs consécutifs sans défaite s’est arrêtée face à Clermont, aller pour l’une des deux premières places semble désormais sans prétention, d’autant plus que le calendrier n’est pas simple. Nous commençons ce week-end par un voyage au Guingampais en lutte pour leur entretien. Il faudra Toulouse, la meilleure équipe de Ligue 2, pour se rendre à Ajaccio où il n’est jamais facile de gagner, mais qui n’aura pas grand chose à jouer avant de finir à domicile contre Chambly, mal. Embarqué en fin d’année. L’objectif pour le PFC est avant tout de valider sa place dans le top 5 et en finale.
Pendant longtemps dans la bonne voiture, l’AJA a connu une seconde moitié de saison bien trop irrégulière pour garder sa place. Désormais 6e, les Bourguignons sont actuellement hors des terrains de jeux et Sochaux est loin derrière dans le rétroviseur. Quel focus pour les équipes précédentes, alors que Dunkerque se présentera à Abbé-Deschamps ce week-end, avant de se diriger vers Caen, deux équipes du bas du tableau. L’acceptation de Grenoble sera importante lors du déplacement à Sochaux lors de la dernière journée pourrait être décisive. Sauf que la lourde défaite inattendue à Pau 3-0 en milieu de semaine jette un doute sur le niveau physique et moral des joueurs de Jean-Marc Furlan. Ils semblent parfois sortir la langue.
La descente
La défaite dans les dernières secondes à Guingamp (1-0) a beaucoup blessé les Cambodgiens. Le club est désormais en très mauvaise posture avec 5 points de retard sur l’attentat de Dunkerque. «Nous avons un pied et demi en National. Il faudra un concours de circonstances « , a même reconnu Fulvio Luzi, le président. Le calendrier ne le calmera pas. Outre l’acceptation de Nancy, qui termine une balle cette saison, mais qui ne joue plus rien, va doivent aller au Havre et récupérer Pau, deux équipes pas encore sauvées, avant un dernier déplacement au Paris FC, dans lequel nous n’avons plus d’ambition. Presque condamné et avec l’un des numéros les plus faibles du championnat, Chambly jouera avec atténuation circonstances entre le vrai-faux départ de Bruno Luzi en début de saison, les nombreux cas de Covid ou des gardiens.
Nous n’avons pas donné beaucoup de chance au promu de rester en Ligue 2 cette saison, mais il est clair que les hommes de Fabien Mercadal défendent beaucoup leur peau, et ce jusqu’à la fin. Mal au début du mois de mars, les Pirates ont juste obtenu 8 points sur 15 possibles. Malheureusement pour eux, leur emploi du temps fait peur. Après un déplacement à Auxerre, ils devront accueillir Amiens et Sochaux, deux adversaires supérieurs mais sans but, avant de défier Troyes, puis Toulouse. «Le temps ne m’inquiète pas. Ça n’a pas été plus facile pour moi d’aller jouer à Pau que d’aller jouer à Troyes, « Mercadal est tempéré. Ce ne sera pas facile de laisser ce bombardement à quelqu’un d’autre.
Avec Dunkerque, le club normand a le planning le plus compliqué de cette maintenance, mais a un match en moins. Il affronte également Sochaux (à domicile) mais les trois derniers matches avec un déplacement à Auxerre, l’acceptation de Toulouse et le dernier match à D’Ornano contre Clermont s’annoncent terribles. Historiquement, la maintenance est valable à 40 points. Une seule victoire suffirait donc pour les Caennais, seul le problème est qu’ils ne gagnent plus. Malgré le départ de Pascal Dupraz et la prise en main de Fabrice Vandeputte, la série actuelle est de 9 matchs sans victoire, et derrière elle, elle revient. «Si vous avez peur, vous devez vous arrêter. Nous savons qu’il reviendra, mais nous n’avons pas peur. Maintenant, nous devons nous faire confiance, peu importe ce que les autres. Nous sommes difficiles, nous en sommes conscients. Mais nous sommes debout », a rapporté le nouvel entraîneur.
Autre monument dangereux de la Ligue 2, l’EAG. En descendant avec Caen il y a presque deux ans, Guingamp joue la peur en ce moment. Il faut dire que l’instabilité règne au club entre les trois entraîneurs, deux présidents, le départ de Xavier Gravelaine, six mois après son arrivée. Ce contexte n’aide pas autant que certains supporters ont attaqué Alexys Roma, arrivé l’été dernier et promu capitaine. Cependant, contrairement à Caen, les Bretons reviennent en fin de saison avec trois victoires sur les six derniers matchs, dont un dernier coup sûr pris dans les dernières secondes sur Chambly. L’horaire est plus favorable car après l’acceptation du Paris FC, il faudra se déplacer à Amiens, recevoir Châteauroux et se rendre à Niort.
Que le bon début de saison du Chamois semble loin. À table depuis un certain temps, ils vivent un championnat compliqué depuis l’automne. Avec 14 points marqués rien qu’en 2021, le club des Deux-Sèvres a vu son avance fondre, d’autant plus que les derniers résultats inquiètent avec trois lourdes défaites d’affilée contre Auxerre (4-0), Ajaccio (3-0) et Troyes (3-0). Après sa précipitation après le match contre les Corses, Sébastien Desabre voit en fin de saison une mission claire de remporter au moins une rencontre ces 4 dernières journées. C’est surtout possible par un déplacement à Valenciennes, qui est lent, l’acceptation de Rodez, une collision contre Amiens, avant de se rendre à Guingamp, un concurrent direct.
Promu cette saison, il est anormal de retrouver Pau dans cette position le soir de la 34e journée. Le club dirigé par Didier Tholot doit encore faire attention, car seuls trois points le séparent de Dunkerque, bombardements, mais il a le vent en poupe. Il a une très bonne série de 8 matches sans défaite, dont 5 victoires avec Clermont et Auxerre accrochés au tableau de chasse, et pourrait encore le prolonger légèrement selon le calendrier. Ajaccio apparaîtra le 1er mai, puis nous devrons nous rendre à Chambly et Toulouse avant de rejoindre Valenciennes. Les Pau ont pris un bon départ et ont plutôt levé les yeux, même s’ils ne manquent pas de grand chose pour valider leur entretien.
Le Havre et Rodez, 13e et 14e avec 40 points:
Avec 5 clubs encore loin (Chambly est a priori trop loin, à neuf points et ne doit pas rentrer) pour ne pas prendre deux places, Le Havre et Rodez ne devraient pas avoir trop de mal à se sauver, mais ils n’en ont pas que 4 longueurs devant le barrage de Dunkerque. Une mauvaise surprise n’est pas à exclure, d’autant plus qu’ils se retrouvent ce week-end sur le pré de Rodez. Le potentiel vaincu est de sentir le vent de la balle dans son dos. Avec un match de moins au compteur, le HAC a également un calendrier difficile à jouer. Après son rival demain, il faudra rejoindre Chambly puis Toulouse avant de se rendre à Valenciennes, pour enfin accueillir l’ESTAC. Rodez est plus calme avec un voyage à Niort, un accueil de Nancy et un voyage à Grenoble.