Ligue 1 : la course au maintien est complètement relancée

Ligue 1 : la course au maintien est complètement relancée

Si le LOSC a fait un grand pas vers le titre dimanche avec le nul du PSG à Rennes, cette 36e journée de Ligue 1 aura également eu le mérite de relancer complètement la course au maintien.

Si le LOSC a fait un grand pas vers le titre dimanche avec le nul du PSG à Rennes, cette 36e journée de Ligue 1 aura également eu le mérite de relancer complètement la course au maintien.

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La Ligue 1 a la réputation d’être une ligue de talents. C’est aussi la ligue du suspense. En ce 36e jour, les lignes ont considérablement changé. Nîmes, que l’on croyait hors jeu, est entré dans la course après sa victoire à Metz (3-0). Nantes revient avec cette troisième victoire consécutive. Lorient est toujours en danger malgré les bons résultats récents, alors que Strasbourg, Bordeaux, Brest et aussi Reims pensaient probablement être protégés par leurs précédents résultats. Ce n’est pas ainsi. La partie basse du tableau, à l’exception de Dijon, s’est resserrée et les derniers jours vont probablement provoquer un peu d’excitation, une dernière fois.

Les visages cramoisis des Nîmes en ont dit long après leur tirage au sort à domicile contre Reims (2-2) il y a une semaine. Ils pensaient probablement que l’égalisation des dix dernières minutes était définitivement vouée à l’échec. Sauf que leur victoire autoritaire à Metz ce dimanche (3-0) a changé la donne. Revenant à 2 points de Nantes, 3 de Lorient et de Strasbourg, les Crocos ont encore de l’espoir, car devant eux il y a des affrontements directs, à commencer par un Strasbourg-Lorient ou même un Reims-Bordeaux le 38e jour. Le plan de match avec l’accueil de l’OL après un déplacement à Rennes ne leur est pas favorable, mais avec le succès en Moselle ils méritent le droit d’y croire toujours. C’est ça. Pour vous sauver, vous devez prendre au moins 4 points sur les 6 restants.

Nous avons enterré les Canaries après leur séquence de trois défaites consécutives en avril. Repris par Lorient au classement, ils ont tout de même trouvé les ressources pour rattraper la roue de Merlus et n’ont remporté que trois victoires consécutives, dont deux contre Strasbourg et Brest, concurrents directs. Ils ne sont qu’un à un petit point à échapper à l’endroit du barrage. Simon a retrouvé les jambes, Blas est plus décisif que jamais, Coulibaly tire enfin, les courtes observations sont à nouveau vertes et la belle victoire contre Bordeaux ce week-end (3-0) maximisera leur moral. D’autant que le plan de match pour eux est plutôt favorable avec un déplacement à Dijon, le feu rouge qui s’est éteint depuis longtemps, et l’accueil de Montpellier. S’il y a bien une équipe qui peut profiter de la confrontation directe de ses concurrents, c’est bien le FC Nantes.

Après avoir terminé la première partie de saison à la 19e place, à 5 points de la première non-relégation, l’équipe promue réalise une très bonne seconde moitié de championnat. Petit à petit, Merlus a grignoté leurs retards, quittant même la zone rouge, notamment grâce à des victoires face à des concurrents de maintenance comme Bordeaux et Brest. Si la formation de Christophe Pélissier encaisse toujours trop de buts (défense préliminaire de L1), elle peut compter sur un excellent Terem Moffi (12 buts en 2021) et sur le fait qu’elle tient son destin en main. Lors des deux derniers matches, Lorient a accueilli le FC Metz, qui ne s’était pas affronté depuis plusieurs semaines, dans une sorte de finale à La Meinau contre Strasbourg lors de la 38e journée. Les deux équipes sont actuellement à égalité de points.

La course joue pour se faire peur. S’il semble protégé depuis quelques semaines grâce à une série de bons résultats jusqu’à la fin de l’hiver, Strasbourg n’avance pas. Une seule victoire au cours des huit derniers matchs secoue tout le club. Car la zone rouge approche à grands pas avec les retours de Lorient et Nantes notamment. Les Alsaciens montrent de nombreuses irrégularités dans un même match. Les performances face à Bordeaux, Nîmes, Nantes ou encore Montpellier sont là pour confirmer, et relancer le passage de concurrents directs comme les joueurs de Kombouaré. Vers la fin de sa carrière au club (il mettra fin à son contrat en juin), Laurey ne semble pas avoir beaucoup de contrôle sur son groupe. Le week-end prochain à Nice sera délicat et il faudra sans doute jouer leur maintien en finale contre Lorient dans une meilleure dynamique.

C’est probablement la pire saison pour les Girondins depuis longtemps. Embourbé dans la gestion calamiteuse de son actionnaire de King Street, qui a jeté l’éponge, fait craquer un casier partout, un entraîneur qui attendait la fin de son contrat après avoir commis de nombreuses erreurs, le club au scapulaire a multiplié les problèmes. Il n’avait jamais été question de passer jusqu’au mois de janvier, quand, comme un chantier de pression, tout a explosé. 2 victoires et un nul lors des 16 derniers matches ont brisé la dernière digue qui protégeait Bordeaux du bas du classement. Avec seulement deux points d’avance sur le départ de Nantes, rien n’est encore certain, d’autant plus que Lens jouera son avenir européen au Matmut Atlantique avant un déplacement bien décidé à Reims le 38e jour.

Un peu comme Strasbourg, le Stade Brestois seul a eu des ennuis. Au milieu du classement depuis le début de saison, les Bretons n’ont jamais trop regardé dans leur rétroviseur, uniquement les mauvaises séries actuelles, une victoire sur les 8 derniers matches, et les obligeant à affronter la dangereuse réalité à observer. Ils n’ont que trois points d’avance sur la 18e et pour l’instant n’inspirent pas confiance, comme en témoigne la tension gagnée contre les Canaries à Francis-Le Blé (4-1) et la défaite à la fin. Rencontre contre Ten Beautiful (3-2). Le moment n’est pas vraiment favorable pour eux non plus. Il faut aller à Montpellier avant la fin de la saison à domicile face au PSG. S’il y a encore des gens parmi les Brestois dans la zone de danger, la suspicion est de mise.

Les Champenois semblent également en sécurité après avoir corrigé le tir après un mauvais début de saison. Mais là aussi, la dynamique n’a pas été bonne avec deux petits succès au cours des 15 dernières rencontres. Le Stade de Reims ne gagne pas souvent, mais aussi ne perd pas grand-chose, surtout en dessin, d’où cette impression de stagnation et ce classement bas qui s’ensuit. Le départ déjà officialisé en fin de saison par David Guion a dû jouer un peu dans sa tête. Avec 42 unités au compteur, il n’y a plus de danger. Un point devrait suffire à sauver des têtes à Reims, mais si l’on regarde le calendrier, il est loin d’être terminé. Car après la défaite face à Monaco ce week-end (1-0), il s’accompagne d’un déplacement à Paris puis de l’accueil de Bordeaux, dans un match qui pourrait bien prendre l’apparence d’une finale pour ces deux équipes.