La formation a été placée sous la protection du tribunal de commerce de la ville. Le représentant sera chargé de fournir une assistance « à la recherche d’une solution durable ».
Le fonds d’investissement américain King Street, propriétaire de la ville girondine de Bordeaux, a annoncé jeudi 22 avril qu’il « ne veut plus soutenir le club et financer les besoins actuels et futurs ». Le club, résident de Ligue 1 (L1), a été placé sous la protection du tribunal de commerce de Bordeaux.
« Un représentant ad hoc a été désigné [qui] sera chargé d’aider le FC Girondins de Bordeaux à trouver une solution durable », a expliqué la formation dans un communiqué de presse, faisant référence au « contexte économique associé à la pandémie de Covid-19 et [ le retrait] de Mediapro a provoqué une baisse sans précédent des revenus des clubs de football français ».
La disparition d’une partie des droits de diffusion télévisée par retrait en décembre 2020, quatre mois après que Mediapro a fait ses débuts en France, a laissé de nombreux clubs inquiets pour la trésorerie.
« Ces événements s’ajoutent aux conséquences financières qui ont déjà durement frappé les clubs la saison dernière en raison de l’arrêt du championnat et de la perte de revenus qui en résulte », a poursuivi le club.
Crise sportive et tensions avec les supporteurs
L’annonce de King Street s’inscrit également dans le contexte de la crise sportive – Bordeaux est 16e de L1 et peine à la soutenir – et de très fortes tensions entre le président Frédéric Longuépée et un grand groupe de supporters, les Ultramarines.
Aggravées par l’affaire de la billetterie, elles se sont intensifiées fin 2019 au printemps 2020 avec la diffusion de « Girondins Leaks », une série d’enregistrements audio issus de rencontres privées tenues entre décembre 2019 et mars 2020 entre dirigeants bordelais et abonnés du club, et diffusez Ultramarines sur les réseaux sociaux.
King Street est l’unique propriétaire du navire à Bordeaux depuis le rachat de ses parts de US GACP (General American Capital Partners) à Joe DaGrose, avec qui le club a repris en 2018, jusque-là détenu par la chaîne M6.
Actionnaire majoritaire sans visage, ni ne manifestant une passion excessive pour le football, King Street a investi un total de 46 millions d’euros en capital – selon un communiqué du club – pour doubler le cap de la direction nationale du contrôle de gestion.
« Une page va devoir être tournée »
Ce retrait « n’est malheureusement pas une grande surprise pour moi », a réagi rapidement le maire de Bordeaux Pierre Hurmic (Europe Ecologie-Les Verts). «Le plan de reprise du club, contre lequel j’ai voté en 2018 [en tant que conseiller municipal de l’opposition], n’est pas apparu dès le départ pour assurer sa viabilité. Cela semble avoir été confirmé aujourd’hui. «
«La page devra être tournée», a-t-il ajouté. Tout doit être fait pour mettre en place une solution qui assure la viabilité de ce club. Tous ses supporters, partenaires et supporters devront faire preuve de solidarité et de prudence pour que la grande aventure sportive des Girondins de Bordeaux, commencée il y a 140 ans, se poursuive. «
Y a-t-il un risque que le club disparaisse? « Cela peut arriver », a déclaré à RMC la légende girondine Alain Giresse, qui se disait « trahi par des gens totalement incompétents dans le domaine du football et qui ne venaient pas y jouer. Du sport, mais pour faire des affaires ».
« Du début à la fin, cette histoire est un scandale, une honte absolue », a tweeté l’ancien défenseur international Bixente Lizarazu, coaché à Bordeaux. C’est inacceptable pour le football français. Je suis choqué, triste et malade. «
«En même temps j’ai été horrifié, triste et soulagé, commente car Sud Ouest, l’ancien attaquant Christophe Dugarry, s’est également entraîné avec les Girondins. C’est bien que tous ces clowns trahissent. GACP, King Street … Ils sont venus pour adoucir. à l’arrière du club, et ils repartent avec une simple déclaration … Des ordures étaient à la tête du club, on le savait, on n’a pas arrêté de dire ça ».
Il ne manquera pas que nous l’ayons dit, écrit, répété, chanté, crié.
Au moment de la rédaction de cet article, deux éléments … https://t.co/7sUwevF2oO