Ligue 1: l’inquiétude grandit autour des droits TV

Ligue 1: l'inquiétude grandit autour des droits TV

Dans l’ombre d’une fin de saison sportive passionnante, notamment en Ligue 1, se joue un volet important de l’avenir du football français: les négociations sur les futurs droits TV. Et à quelques semaines de la fin de la saison, les inquiétudes pour l’avenir prévalent.

Le 30 mai 2021, Canal + diffusera le saut retour de Ligue 1, dernier match de la saison. Au-delà de cette date, il y a la grande ambiguïté dans le champ de mines des droits de télévision pour le football français. Après s’être accordé quelques jours de répit après la signature de l’accord de saison avec Canal +, le président de la LFP Vincent Labrune est revenu sur ce dossier oppressant dans le but de trouver un accord avant la fin du mois de mai. pour les trois prochaines saisons. Les discussions avec Maxime Saada, PDG de Canal +, sont régulières. Il y a quelques semaines, le responsable de la ligue a demandé au canal de crypto-monnaie de se positionner sur un prix d’achat des droits. Demande actuellement non satisfaite.

Canal+ demande à la LFP une élite à 18 clubs

Canal+ demande à la LFP une élite à 18 clubs

Premièrement, Canal + ne souhaite pas diffuser l’intégralité du championnat. Pris au piège dans son très cher jeu de 3 (2 matchs par jour contre 330 millions d’euros par an), suite à la décision du tribunal de commerce de Paris en faveur du championnat, Canal + n’aura que les meilleures affiches. Des négociations sont en cours avec l’allié beIN Sports pour diffuser les matchs de Ligue 2 et de Ligue 1 considérés comme les moins sexy par Canal +. Canal + demande également à la ligue de revenir dans une élite limitée à 18 clubs, et attendra que la décision soit prise avant de se présenter aux droits TV. Des groupes de travail ont été constitués en L1 et L2.

Des discussions sont en cours, mais elle reste bloquée parmi quelques présidents de Ligue 2 qui envisagent une réforme aussi hâtive au regard des conséquences qu’elle engendrera, notamment les modalités exactes de montées et de descentes. D’autres, cependant, estiment que dans le contexte actuel, cette inactivité économique supplémentaire permettra à la Ligue 2 d’être plus compétitive. Les deux collègues de Ligue 1 et de Ligue 2 doivent se retrouver la semaine prochaine pour trouver une position commune pour le conseil d’administration de la LFP le 19 mai.

Les présidents de clubs inquiets

Les présidents de clubs inquiets

Si la réforme de l’AG de la Ligue (à la majorité simple) devait être votée, elle ne prendrait effet que pour la saison 2022-2023. Par ailleurs, Vincent Labrune aurait envisagé de relancer des acteurs extérieurs comme l’opérateur britannique DAZN. Mais Canal + lui ferait vite comprendre qu’elle ne voulait pas qu’un nouvel acteur pénètre le marché français au risque de remettre en cause les discussions en cours. Le président de la LFP aurait soudainement quitté cette piste et ne s’appuierait que sur le lien tissé avec Canal + pour parvenir à un accord.

Incapable de budgétiser pour la saison prochaine, et les présidents de club deviennent de plus en plus inquiets à l’approche de la fin de la saison. Face à cette situation, la DNCG a reporté la séance d’audition du club à fin juin-début juillet. Les services de Bercy sont également en échange direct avec la gendarme française du football pour permettre aux clubs de bénéficier au maximum de l’aide de l’Etat, comme d’autres secteurs de l’économie, dans cette situation de crise. L’excitation dans les coulisses est au moins aussi intense que sur le terrain en fin de saison, mais beaucoup plus effrayante …