Ligue 1 – Nantes et Bordeaux, deux monuments menacés, deux manières de se redresser

Ligue 1 - Nantes et Bordeaux, deux monuments menacés, deux manières de se redresser

Un passé glorieux, 14 ligues françaises entre eux, des identités fortes et d’innombrables souvenirs mémorables pour le football français: Nantes et Bordeaux sont des repères de la Ligue 1. Mais trois jours avant la baisse du rideau, ils sont toujours là. sa situation, son influence et surtout sa santé économique et financière seraient catastrophiques. Ce samedi, Canaris et Girondins s’affrontent dans le fameux «match de la peur», qui pourrait faire tomber l’un, soulager l’autre ou maintenir les deux sous pression.

Car si votre situation est comparable de loin, elle est aussi très différente de près. 15e avec 39 points, les Bordelais sont certes en danger, mais ils ont une marge dénombrable. Tout le contraire de Nantes, 18e et donc en position de bombardement, avec seulement deux unités de marge sur Nîmes, 19e (32 points), et surtout quatre derrière Lorient, 17e (38 points). A ce niveau et à ce stade du championnat, c’est un abîme.

Nantes et Lorient croient encore en lui, à la mauvaise opération de Nîmes

Pour éviter que leur navire ne coule, Antoine Kombouaré et Jean-Louis Gasset ont également adopté deux approches différentes. Kanak avait donné le ton depuis son introduction à la presse, après avoir été désigné pour succéder à l’aventure très éphémère de Raymond Domenech. « Ils savent qu’ils sont mauvais, dit-il sèchement. S’ils sont là, c’est un peu de leur faute aussi. »

Gasset – Kombouaré, deux méthodes et des résultats

Gasset - Kombouaré, deux méthodes et des résultats

Le technicien de 57 ans, passé par Guingamp, Dijon ou encore Toulouse et habitué à vivre ce type de situations, n’a pas choisi la méthode douce. Plus précisément pour soigner une maladie qui « n’est pas typique de ce groupe », comme il l’a confié lors d’une conférence de presse jeudi: « Au-delà du terrain, dans la vie de tous les jours, il ne faut pas lâcher prise. C’est à la fois générationnel et culturel ». Imran Louza a vu la différence. « Il a serré un peu plus la vis, a admis le talentueux milieu de terrain. Rien de bien grave, il aime beaucoup ses joueurs. Mais il nous envoie des messages, qu’on le veuille ou non. »

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Gasset a choisi la lettre d’apaisement. Aussi parce que la situation des Girondins au classement est un peu moins critique. « Debemos lograr tranquilizar a todos, explicó el ex asistente de Laurent Blanc. Debemos persuadir a la gente de que cuando el mundo está en desastre, el fútbol sigue siendo fútbol. Si ponemos los ingredientes adecuados, podemos revertir las montañas. Se juega mucho a l’esprit « .

Gasset et Kombouaré ont déjà rempli une de leurs missions. Peut-être le plus difficile. La semaine dernière, ils ont tous deux mené leur équipe à un succès étonnant. Les Girondins, vainqueurs d’un seul de leurs treize derniers matches de Ligue 1, secoués par l’annonce du retrait de leur principal actionnaire, King Street et giflés par Saint-Étienne (4-1), Monaco (0-3) puis Lorient (4-1), ont relevé la tête grâce à leurs jeunes joueurs. Avec quatre éléments de moins de 22 ans, le club scapulaire a payé Rennes avec un but de Sékou Mara, 18 ans, qui fêtait sa première sortie en Ligue 1. «On ne pouvait que se relever, il fallait chercher un levier supplémentaire et qu’il était le jeune homme du club, fit remarquer Gasset. C’est ce qu’il fallait pour réactiver tout le monde. « 

Sékou Mara, buteur du match Bordeaux-Rennes, le 2 mai 2021, en Ligue 1

Pour le match de la peur, aucune certitude

Pour le match de la peur, aucune certitude

Pour Nantes, il a d’abord fallu toucher le fond à Strasbourg, après une première période de famine, pour bénéficier d’une «conscience collective», selon Kombouaré. Bien plus efficace que la prime promise par Waldemar Kita en cas de maintenance. Les Canaries ont fini par changer de cap à La Meinau. « Nous avons failli entrer dans le trou, mais nous avons pu réagir, a observé Louza. Nous n’avons peut-être pas offert le meilleur match, mais nous avons lancé quelque chose de fort. » Cela leur a également permis d’étrangler Brest (1-4) dans la foulée, avec quatre buts inscrits en une heure de jeu.

Mais ce samedi, il ne s’agit pas de se reposer dans ces nouvelles ou dans une forme d’euphorie. Pour Kombouaré, ce serait oublier que ses joueurs étaient capables du meilleur: gagner à Paris! – comme le pire depuis son arrivée sur le banc. « J’espère que tout avec cette équipe », a continué à souligner le talent.

Pour Gasset, il serait fou de parier sur un jeune homme qui n’a ni le bagage ni l’expérience pour jouer à ce type de jeu. « Ils manquent de rythme. Leur cœur, leur folie, leur inconscience ont un temps limité », se souvient Gasset. Le rythme de la première division n’est pas celui du CFA. Et aussi, puisqu’ils n’ont pas de match en CFA … « 

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