Ligue 2 : Saint-Etienne en grand danger après l’incident avec les supporters

Ligue 2 : Saint-Etienne en grand danger après l'incident avec les supporters

Reléguée en Ligue 2 depuis le 29 mai, l’ASSE traverse une pré-saison mouvementée avec un changement d’entraîneur, un renouvellement de l’effectif, qui a perdu 14 joueurs en fin de contrat et la possible vente du club, toujours en le pied. dans une impasse. Au milieu de ce lien environnemental, ce jeudi est peut-être le jour qui compte le plus : le passage des dirigeants du club devant la commission de discipline de la LFP. Et les Verts risquent gros !

Un retrait de points?

Un retrait de points?

En interne, personne ne veut débattre publiquement de ce passage délicat : « Ça ne se discutera pas », précise le service de presse de l’ASSE ; mais d’autres voix expriment volontiers leurs craintes et imaginent que la rentrée en Ligue 2 s’opère (de manière durable) loin de Geoffroy-Guichard : pourquoi pas pour 6 mois et pourquoi pas agrémenté d’un retrait de points avec ou sans sursis.

Les dirigeants de l’ASSE sont attendus ce jeudi après-midi, après le match retour des barrages Ligue 1 – Ligue 2 qui s’est soldé par une défaite aux tirs au but contre Auxerre (qui revient cette fois dans l’élite du football français, 10 ans après son départ ). son). Insatisfaits du résultat final, les supporters ont envahi la pelouse et, surtout, ont organisé une authentique guérilla jusqu’aux portes des vestiaires : « C’est un miracle que personne ne soit couché (entendu comme mort) », a-t-il souligné. amèrement, et dans son jargon, un policier habitué au stade et au cœur du dispositif le soir des « événements ».

Vidéo : Ligue 2: Saint-Etienne risque très gros après les incidents avec les supporters

Plusieurs blessés après les événements de Geoffroy-Guichard

Plusieurs blessés après les événements de Geoffroy-Guichard

Il est vrai que les supporters ultras les plus en colère ont lancé un grand nombre de fumigènes et autres objets incendiaires à tir direct vers le couloir des vestiaires, les poussant les 200 CRS une première fois sur l’herbe puis dans une autre tentative d’intrusion par le grand porte d’entrée qui mène à l’esplanade. Longtemps confinés, les joueurs d’Auxerre ne sont sortis que plus de deux heures après le résultat final ; Quant aux Stéphanois, ils ont été exfiltrés un peu plus tard, une fois l’esplanade devant le stade complètement vide. Au final, il y a eu 14 blessés légers parmi les policiers et 17 parmi les supporters et plus de 500 000 euros de dégâts matériels.

Cette nuit cauchemardesque était le dernier chapitre du feuilleton moche du football stéphanois cette saison, qui avait connu des épisodes fébriles le 22 octobre (le match a été retardé de 45 minutes après les fumigènes qui ont rendu l’air irrespirable face à Angers) ou en Coupe de La France à Jura Sud en janvier (match interrompu par des lancers de projectiles, etc.) puis contre Monaco en avril : pour fêter ses 30 ans, un groupe de supporters (quoique dissous) a déclenché un feu d’artifice dans le stade à la minute 67 provoquant une 30 minute interruption…

L’ASSE pour ce barrage s’est rendue à huis clos par une tribune après avoir disputé un match sans spectateur la semaine précédente. C’est donc pour « tout leur travail en 2021-22 » que les Verts risquent gros, surtout au moment où la Ligue commence à perdre confiance dans les mesures promises par les dirigeants stéphanois et exprimées dans les audiences de la saison.

Une saison qui n’a pas été un long fleuve tranquille dans les stades français, habitués à la chronique de l’actualité de manière récurrente. A cette ambiance franco-française s’est ajoutée l’actualité qui a traversé les frontières, celle de la finale de la Ligue des champions au Stade de France. Et la commission de discipline a déjà eu la main lourde pour Nice (1 point de moins après le match contre Marseille en août), l’OL (1 point de moins après les soi-disant incidents de bouteille en novembre dernier).

Labrune : « J’ai été effrayé par ce qui s’est passé »

Labrune : "J'ai été effrayé par ce qui s'est passé"

Placé au terme d’une saison particulièrement excessive sous les foudres des tribunes, le calendrier laisse peu de place à la clémence… Saint-Etienne pourrait donc s’ériger en exemple d’élève piètre dans la classe de football français. Vincent Labrune, le patron de la LFP (Ligue de football professionnel) a en tout cas défini un cadre qui n’inspire que miséricorde pour assister à l’AG de la FFF à Nice samedi : « Il faut changer de braquet pour répondre avec plus de force », a lancé le patron . de la Ligue de Football Professionnel devant les représentants de la FFF. Nous prendrons notre responsabilité, les clubs doivent aussi prendre la leur et être conscients qu’ils doivent nous aider. Il faut des semaines et des mois pour être courageux et remettre ces criminels à leur place. , et jamais dans un stade de football ».

Labrune évoque même nommément les incidents lors du dernier match du barrage d’accès entre Saint-Étienne et Auxerre au stade Geoffroy-Guichard, où des fumigènes ont été tirés à l’horizontale vers une tribune : « J’ai eu peur de ce qui s’est passé, il dit « C’est un miracle qu’il ne soit pas mort. Je ne veux pas entendre parler de quelqu’un qui meurt dans un stade en tant que président. peut passer, alors, de grosses amendes au retrait de points (conséquent aussi…) en passant par le huis clos et/ou la délocalisation.L’équipe de l’ASSE sera composée de Jean François Soucasse, président exécutif, Samuel Rustem, l’un de ses -hommes de main, et Florian Merle, responsable de la sécurité, et Olivier Martin, l’avocat du club.

Et si l’ASSE doit jouer quelques matches de Ligue 2 « hors les murs », alors il lui faudra trouver la destination : le stade de Gueugnon, seule enceinte aux normes de la région Rhône-Alpes et qui n’accueille pas de clubs professionnels. être un retour en arrière. Mais cela aurait une autre grande conséquence : situé à 150 kilomètres du Forez, cela nuirait au plan d’affaires du club. Seule bonne nouvelle dans cette sombre pré-saison pour ‘Sainté’, le feu vert de la DNCG qui a validé le budget le 14 juin sans restriction, présenté par les dirigeants actuels qui ont donc les moyens de leur politique pour les 12 mois à venir. Et sans avoir à passer par la vente. Ça tombe bien celui-là, le serpent de mer royal du Forez est debout…