Un mercato plus incertain que jamais

Un mercato plus incertain que jamais

Posté le dimanche 3 janvier 2021 à 20:39

La nouvelle pandémie de coronavirus maintient l’image de marque du football à l’ancienne. Elle a suspendu les entraînements au niveau amateur, expulsé le public des stades, bouleversé les calendriers, poussé tout le monde au bord d’une falaise de précarité. Dans ce contexte, le marché des transferts de joueurs, devenu au fil des années le salon biannuel du football mondialisé, est beaucoup moins heureusement débridé.

À l’été 2020, les clubs ont versé 3,3 milliards d’euros de compensation, un total inférieur de 43% au mercato d’été précédent (5,8) qui a ramené l’industrie aux chiffres de 2015. Cette tendance à la récession ne devrait pas s’inverser pendant la période de transfert qui s’est ouverte dans les ligues majeures avec le passage à la nouvelle année et qui court jusqu’à la fin du mois. Traditionnellement, les clubs européens en profitent pour faire quelques ajustements de mi-saison. Cette année, le climat d’incertitude promet un calme quasi absolu.

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Pour le déranger, il faudra s’appuyer sur le Paris-Saint-Germain, dont le nouvel entraîneur Mauricio Pochettino pourrait revendiquer des renforts capables de façonner l’équipe à son image, ou sur Schalke 04, qui vient de nommer le technicien suisse Christian Gross et qui , avec l’un des plus gros budgets d’Allemagne, a du mal à tolérer sa dernière place au classement de Bundesliga.

Le temps du messianisme

Le temps du messianisme

La capture d’écran de la conversation a fait rire tous les fans de football sur le Web ce week-end: le Spartak Moscou essaie un petit « Salut, Leo! » adressé sur un réseau social à Lionel Messi, avant que ce dernier ne l’envoie avec un simple «non». C’est clair, net, précis pour le club russe. Mais les sollicitations ne font probablement que commencer pour l’Argentin de 33 ans, dont le contrat avec le FC Barcelone prend fin le 30 juin et qui est libre depuis le 1er janvier de négocier avec les clubs de son choix un engagement. au 1er juillet.

Pur produit de la formation catalane, dont il a rejoint les espoirs à l’adolescence, Lionel Messi a des envies ailleurs depuis l’été dernier, las d’une gestion instable, d’un climat de crise perpétuelle, d’un ballet d’entraîneurs qui ne semble plus devoir s’arrêter, ainsi que des résultats décevants. L’élection d’un nouveau président le 24 janvier pourrait changer la donne, mais le Barça part de loin pour convaincre son attaquant de rester. « Le club va très mal et il sera difficile de le ramener au niveau où il était », a-t-il récemment déclaré à la télévision argentine Sexta.

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La vraie question est de savoir qui peut se permettre Lionel Messi dans le contexte actuel. Son transfert se fera certes sans indemnité à verser, mais son salaire estimé par L’Equipe à 8,3 millions d’euros par mois a de quoi freiner bien des ardeurs, sinon celles des nouveaux riches du football mondial que sont le Paris-Saint – Germain et Manchester City. Mais comme le Spartak Moscou, d’autres clubs peuvent tenter une approche avec un espoir littéralement messianique …